Accueil
Prochaines Activités
Comité
Assemblée Générale
Reflets - Galerie Photos
Carte membre - Partenaires
Inscription - Liens
Archives



Assemblée générale des Amis du vin

Chamoson 9 mai 2009

 

Chères amies, chers amis du vin,
 
« Magnifique », tel a été l’épithète unanimement cité par les médias et les spécialistes pour saluer le millésime  2008 de nos vins valaisans.

Le temps mitigé de septembre avec quelques foyers de pourriture a fait place à une météo superbe en octobre, un long été indien qui a contribué à la lente maturation des fruits. Les baies ont eu, en 2008, le temps d’atteindre une maturité phénolique idéale puisque les taux de sucre naturels ont mis plus de temps à arriver aux seuils souhaités. Une promesse de vins vifs et fruités, avec une grande fraîcheur d’arômes. On s’achemine donc vers un grand millésime et les nombreuses invitations qui nous parviennent  ces jours pour l’arrivée du nouveau millésime ne peuvent qu’inciter les amateurs de vin que nous sommes à préparer nos meilleurs palais.



Satisfaction également avec une récolte valaisanne qui atteint 40,3 millions de litres et se situe bien en dessous de la moyenne décennale de 42,1 millions de litres. Le chasselas poursuit sa « décrue » car  il passe pour la seconde année consécutive sous la barre des 10mio/lt. Le ré-encépagement du vignoble porte de beaux fruits avec une belle progression des « spécialités », soit 11,8mio/lt  (+6,3%). Pour aucun cépage, le rendement moyen n’a dépassé le kilo au mètre carré.

Avec une consommation annuelle de 49,2 litres par habitant en âge légal de consommer, la Suisse est la 3ème consommatrice de la planète après la France et l’Italie. Il est intéressant de constater  que les Suisses n’ont pas cédé plus que d’habitude aux appels de Bacchus car la tendance reste stable ; la consommation des vins étrangers diminuent légèrement et la part de consommation des vins rouges revient à 69%.



Sans transition, j’aimerais vous dire quelques mots sur le vignoble de Chamoson et son cépage de prédilection, le Johannisberg. Avec ses 427 ha, le vignoble de Chamoson est le plus étendu du Valais mais également un des plus morcelés avec une surface moyenne de 443 m2 par parcelle. Le 90% du vignoble est planté sur le grand cône de déjection, très favorable à la culture de la vigne. Plus de 1200 propriétaires et quelque 100 encaveurs chérissent et bichonnent ce vignoble, porteur de 39 cépages. C’est un véritable Valais viticole en miniature que nous trouvons à Chamoson.

Le sylvaner ou rhin vient en tête des cépages blancs planté dans le vignoble chamosard. La surface cultivée en rhin représente, à Chamoson, le 30% (71ha) de la surface totale du Valais (230ha). Nous sommes donc vraiment au cœur du royaume du Johannisberg.

Mais au fait, d’où vient le nom Johannisberg ? Nous nous trouvons en face de 3 dénominations. Le sylvaner est le nom du cépage, le rhin est le nom donné par le vigneron et le Johannisberg  est le nom commercial.
J’aimerais vous transporter jusqu’en Allemagne pour vous dire qu’un vin allemand célèbre porte un nom qui évoque notre Johannisberg : le Schloss Johannisberg.

Entre le château Johannisberg et le johannisberg du Valais, il y a une autre différence, le cépage ; dans le cas du vin allemand, c’est le riesling tandis que chez nous, c’est le rhin appelé aussi gros rhin.

Notre ancien Johannisberg (mélange sylvaner-riesling) a très certainement flirté avec le château Johannisberg dans le passé, mais avec le temps, les viticulteurs sont devenus des puristes et ont préféré le cépage sylvaner ou rhin , originaire de Transylvanie et de la Vallée du Rhin, introduit chez nous il y a près de 150 ans.

Dans le cadre de l’élargissement de l’aire viticole, le rhin gagna les hauts des coteaux sans égard pour sa qualité et sa typicité à devenir un vin d’excellence.
Selon une décision cantonale, dans les années 1980, le johannisberg  a vécu une véritable cure de jouvence car ses plants ont massivement regagné la plaine et le moyen coteau , s’épanouissant dans les sols schisteux, réchauffés par les galets, le Johannisberg ne supportant pas d’ »avoir froid aux pieds ». Le poète Maurice Chappaz le qualifiait de « fumet de pierrailles » et le Dr Henry Wuilloud le comparait à de la « tendresse ».

C’est donc un seigneur sans château qui a conquis Chamoson et en a fait sa terre d’élection.



Activités de notre association

L’effectif se monte à 270 membres. Nous avons subi une sensible diminution ces trois dernières années, due à l’évolution démographique de notre société. Il n’y a pas que les vins qui prennent un cheveu gris mais également nos membres. Il y a aussi un certain manque d’intérêt chez les jeunes car il y a pléthore de dégustations, de foires du vin, de portes et caves ouvertes et ceci, gratuitement, la plupart du temps.

En 2008, notre soirée « le cornalin en vedette » a réuni 48 membres au Relais du Valais à Vétroz ; la conférence-dégustation « ADN et cépages rares des Alpes » avec le Dr J. Vouillamoz a attiré 41 personnes à Châteauneuf ; notre assemblée-repas à Fully a mobilisé 39 amateurs de grands crus et lors de notre souper d’automne « A la découverte d’un Valais gourmand » à Montana-Vermala, 35 membres ont pris de la hauteur.



Les plaisirs gustatifs, olfactifs et culturels ont été au  rendez-vous des 46 participants qui ont découvert les vignobles mondialement connus du Jura, du Beaujolais et de la Côte Rôtie, lors de notre voyage annuel. Voilà brièvement rappelées nos rencontres et nos manifestations qui sont toujours empreintes d’originalité, d’amitié et de convivialité.



Saluons, pour terminer, la naissance d’un nouveau cépage, le mara, homologué le 30 mars 2009 à Changins et Wädenswil. Il s’agit d’un cousin du gamaret et du garanoir ; il est issu d’un croisement entre le gamay et le reichensteiner. Résistant à la pourriture mais présentant un risque de surmaturation dans les zones chaudes, ce cépage d’assemblage, précoce, corsé et coloré, aura quelque peine à s’implanter en Valais, vu note ensoleillement parmi les plus élevés de Suisse.



Merci à Ida, Liliane, Marie, Gilles et Christian pour leur appui et leur disponibilité dans le cadre du comité et de nos organisations ; merci à notre webmaster Pascal pour la tenue de notre site internet.

Merci à vous, chers membres, pour votre belle et active présence à nos « fêtes » et à nos événements  au cours desquels le vin est célébré avec respect mais aussi avec passion.



FAV/ 9.05.2009



 


Top