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Les amis du vin du Valais à la découverte des vignobles du Jura, du Beaujoulais et de la Côte Rôtie  -  28 au 31 août 2008

Quatre jours de découvertes dans les vignobles mondialement connus du Jura, du Beaujolais et de la Côte Rôtie : un voyage rempli de curiosités, de rencontres que vécurent les 46 participants du 28 au 31 août 2008.

Le jeudi 28 août, à bord de l’Oiseau bleu de notre ami Pierre Melly, nous gagnons la Saline royale d’Arc et Senan. Cette manufacture royale, inscrite au Patrimoine mondial de l’Unesco, fut conçue par le génial et visionnaire architecte Claude Ledoux, qui ne se contenta pas seulement d’en faire une saline industrielle mais dressa également les plans d’une cité idéale, bâtie en demi-cercle, en y intégrant une production de sel et des habitations pour ouvriers. Un témoignage unique dans l’histoire de l’architecture !

Durant l’initiation aux mystérieux vins jaunes du Jura, au château Pecauld à Arbois, nous nous familiarisons avec le vignoble jurassien s’étendant sur 2000 hectares et ses cépages chardonnay, savagnin, poulsard, trousseau et pinot noir. 

Le fameux vin jaune, issu du cépage savagnin, est élevé 6 ans et 3 mois en barrique, sans ouillage ni soutirage, sous un voile naturel de levures et mis en bouteille dans un flacon très original de 62 centilitres, le clavecin ; les autres 38 centilitres étant la « part des anges », l’évaporation du vin au cours de son affinement. Il peut vieillir plus d’un siècle.

Au domaine Jacques Tissot, situé en plein vignoble, nous visitons une cave moderne mais empreinte de tradition, nous écoutons un patron vigneron passionné, nous dégustons vin jaune et vin de paille, ambrés, parfumés aux noix, miel de sapin et curry mais apprenons qu’ils ne représentent que le 6% de la production du Jura. La famille Tissot cumule les distinctions avec plus de 300 médailles en 30 ans. Une référence à Arbois qui est le premier terroir français à avoir obtenu l’AOC en 1936 et qui a vu naître le savant Pasteur, père de l’œnologie moderne.

C’est avec beaucoup de plaisir que nous clôturons cette première journée par un excellent repas, accompagné des impressions fumées et fruitées du poulsard et des saveurs chaudes et confiturées du trousseau, au château d’Artois.

Le vendredi 29 août, nous traversons l’impressionnant éperon rocheux de Château-Chalon qui abrite l’un des plus beaux villages de France, où les vignerons produisent l’un des plus grands vins du monde.

Le Hameau du vin à Romanèche-Thorins nous accueille avec son musée, son lieu de culture et de dégustation, son restaurant. Georges Duboeuf, le pape du Beaujolais, a créé le premier Oenoparc en 1993. La vie des vignerons et de la vigne, le rôle du sol et les variétés des terroirs, une riche collection d’objets vitivinicoles, l’histoire de la verrerie et du liège, le transport du vin, sont mis en scène et en images dans un cadre exceptionnel. C’est à la fois un lieu magique, ludique et pédagogique.

Après un repas digne de Gargantua, servi avec les meilleurs crus du Beaujolais, Moulin à vent, Brouilly et Juliénas, nous découvrons, à Odenas, le Château de la Chaize et ses 99 hectares de vignes d’un seul tenant. Nous visitons les magnifiques jardins, aménagés en 1676 par Le Nôtre, jardinier du roi  et créateur du parc de Versailles et la monumentale cave, entièrement voûtée, la plus longue du Beaujolais avec 108 mètres.

Une superbe dégustation  agrémentée par les propos de l’œnologue Sicre, également œnologue consultant de la maison Guigal à Ampuis, nous fait découvrir un Brouilly d’exception, au bouquet floral fin et vif. La Cuvée vieilles vignes et la Réserve de la Marquise ont conquis notre palais par leurs bouquets subtils et leurs tanins soyeux.
Nous quittons le Beaujolais avec ses 10 000 vignerons et ses 22 000 hectares de vignes,  son gamay légendaire et faisons route vers Lyon où quelques amis du vin se rendent chez Bocuse pour déguster un repas gastronomique, servi dans la plus belle tradition de la nouvelle cuisine. L’accueil et le service furent à la hauteur de la réputation du Maître étoilé de Collonges.

Le samedi 30 août, une excursion fluviale sur le Rhône nous fait découvrir les prestigieux vignobles de la Côte Rôtie, de Condrieu et de Saint-Joseph. Nous apprécions la richesse et la puissance de la syrah, l’onctuosité et la fraîcheur du viognier au cours d’un repas campagnard dans les montagnes du Pilat et lors d’une dégustation  dans les caves du domaine Philippe Faury à la Ribaudy sur Chavanay.

Les petites productions (Côte Rôtie 200 ha -Condrieu 115ha), la verticalité des coteaux brûlés par le soleil, assurent à ces vignobles rhodaniens, une renommée digne d’un joyau rare.

Lyon, capitale gourmande, reçoit nos estomacs déjà passablement encombrés, pour un repas typique à l’ancienne, dans un authentique « bouchon » de la vieille ville, « chez Paul ». Un monument de cochonnailles, de saucissons et de volailles !

Notre journée du dimanche 31 août débute par une visite guidée du Vieux Lyon avec ses quartiers historiques, ses « traboules » (passages couverts), ses hôtels particuliers, ses façades colorées et ses galeries voûtées. Cet ensemble chargé d’histoire figure au Patrimoine mondial de l’humanité. Depuis la basilique de Fourvière, nous admirons le très beau panorama sur la ville, la Saône, le Rhône encerclant la Presqu’île commerçante et sur la colline de la Croix Rousse abritant autrefois les ouvriers de la soie. 

Nous quittons la généreuse et accueillante ville de Lyon, mettons le cap sur la Savoie, traversons la ville de Belley, patrie de Brillat-Savarin. Rappelons que Brillat-Savarin, philosophe et gastronome, est l’auteur du célèbre traité d’art culinaire, « la physiologie du goût », dont voici un aphorisme : « Convier quelqu’un, c’est se charger de son bonheur pendant tout le temps qu’il est sous notre toit ».

A Vongnes, village fleuri niché au cœur du vignoble du Bugey, les artisans-vignerons Monin nous reçoivent dans leur ancienne maison forte de Savoie, nous font découvrir leurs chardonnay et gamay vieilles vignes, leur pétillant Roséphine et, surtout leur mondeuse vieilles vignes. Ce cépage typique de la Savoie, parent de la syrah, donne un vin vigoureux, aux arômes d’épices, de baies confites et des tanins rustiques.


Notre périple s’achève sur une savoureuse note gastronomique et vineuse en pays savoyard, note agrémentée d’anecdotes et de bons moments vécus durant cette escapade empreinte d’amitié, d’humour et de convivialité.

FAV-25.10.2008



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