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A la découverte des vignobles de Provence
Voyage AVV du 24 au 27 août 2006
C’est le cœur en fête que 50 amies et amis
du vin du Valais sont montés à bord de l’autocar l’Oiseau Bleu de notre ami
Pierre Melly, le jeudi 24 août 2006, en partance pour la Provence.
Cette région, évocatrice de lumière, de senteurs parfumées et
de raisins gorgés de soleil, qui a vu naître Cézanne, Mistral et le bon roi
René, est encore toute imprégnée de leur culture : la peinture, la poésie et le
vin.
Nous faisons tout d’abord halte dans
la Vallée du
Rhône, après avoir savouré un succulent magret de canard au miel, au Château
Beauchêne à Piolenc, où la famille
Bernard cultive 70 hectares de vignes,
selon les principes de la « culture raisonnée » qui a pour but de conserver
l’équilibre des sols en maintenant une diversité biologique de l’écosystème tout
en respectant l’environnement et en minimisant la pollution. Nous prenons
plaisir à parcourir le jardin ampélographique qui regroupe les principaux
cépages autorisés que sont le grenache, la syrah, le mourvèdre, le cinsault, le
cabernet et le carignan pour les rouges, le viognier, le rolle et la clairette
pour les blancs, avant de déguster les vins de Côtes du Rhône et les cuvées de
Châteauneuf-du-Pape, puissants et tanniques.
Aix-en-Provence nous accueille pour une
nuit réparatrice après une journée riche en couleurs et en trésors de
goûts.
Le vendredi 25 août nous fait découvrir
Aix, avec ses fontaines bruissantes, ses boulevards ombragés, ses ruelles et
placettes remplies de fraîcheur avant de nous rendre au Château Ferry Lacombe,
face à la majestueuse montagne Sainte Victoire, immortalisée par Cézanne.
Les vignes du Château s’étendent sur
55
hectares,
entourées de forêts et bénéficiant de
l’appellation AOC « Côtes de
Provence » et AOC « Sainte Victoire ».
Le 75% de la production est vinifié en rosé dont la
grande cuvée « Lou Cascai » (qui signifie
bruissement) provenant des cépages grenache, syrah et cinsault.
La
dégustation qui précéda le buffet provençal
nous fit découvrir l’art du rosé : sec,
fruité et élégant. Le secret du rosé
réside dans l’intimité soigneusement
maîtrisée entre pulpes et peaux, qui détermine la
robe lumineuse et la finesse.
Rappelons que la Provence est le première
région productrice de vins rosés AOC en France avec une production annuelle moyenne de 120 millions de
bouteilles.
Marseille, la phocéenne à l’illustre
bouillabaisse nous reçoit pour un week-end ensoleillé et nous fait découvrir son
cœur et son esprit : le Vieux Port et N.D. de-la-Garde.
Le samedi 26 août est réservé à la visite
des vignobles de Bandol et de son incontournable Château de Pibarnon, propriété
de la famille Saint Victor . Le domaine de 50 hectares, situé en
amphithéâtre sur une colline dure et aride, abrité du mistral, est digne de
Manon des Sources. Le cépage principal, le mourvèdre, y démontre son génie en
livrant des vins aux arômes complexes et élégants, bâti sur une structure
puissante, qui révèle finesse et soyeux. Une longue série de médailles d’or au
concours de Paris vient récompenser le long chemin parcouru par le Château de
Pibarnon, AOC Bandol, qui prend place au panthéon des grands vins.
Huit vins du Château furent commentés et
dégustés, laissant tour à tour apparaître des notes de griotte, de mûre, de
myrtille puis d’épices, de réglisse et de musc, caractérisant un vin viril,
équilibré et de très longue garde. A Pibarnon, la tradition est une foi. La
dégustation nous a convaincus !
Notre escapade en Provence se termine le
dimanche 27 août 2006, par la visite du moulin à huile et de la cave du Château
Virant à Lançon de Provence, seul domaine en France où sont élaborés sur un même
lieu, vin et huile d’olive.
La famille Cheylan cultive une oliveraie de
22
hectares de variétés Salonenque et Aglandau, donnant des
huiles d’exception, « vierge extra », de première pression à
froid.
Nous avons fort apprécié la finesse, la
douceur, le fruité vert lors de la dégustation de charme des huiles provençales,
primées lors de concours internationaux.
Sous les voûtes séculaires sont élevés les
vins du domaine qui s’étend sur 120 hectares de terre argilo-calcaire. Nos
palais furent une dernière fois mis à l’épreuve par les arômes typiques du
grenache, du carignan et de la syrah, cépages traditionnels de la
propriété.
C’est à l’ombre des pins et des oliviers,
dans l’ancienne bergerie rénovée, que nous avons pris congé d’un certain art de
vivre, coloré des saveurs provençales et du savoir-faire de ses
vignerons.
FAV/ 30.8.2006
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