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Assemblée générale des Amis du vin
BINII 2 JUIN 2012
 

Chères amies, chers amis du vin,
 
Baignée par la lumière et les couleurs irisées de ses paysages campagnards, Savièse a attiré une cohorte de peintres, connus sous le nom de l’Ecole de Savièse.

Mais ce ne sont pas seulement les peintres qui font la renommée de la commune, mais également son vignoble qui représente près de 300 hectares et son Fendant, cépage qui convient à chaque circonstance de la vie, qu’elle soit familiale, solennelle ou festive.

Nous voici au cœur du pays du vin. Qu’il porte le nom de Lentine, Montorge, Tournelette, Guérite, Angelus ou encore Cornulus, le Fendant est un prince reconnu, un people qui alimente le plus la chronique…orale ou écrite…



Connu également sous le nom de chasselas, c’est un cépage qui s’adapte bien à nos coteaux, dont le raisin mûrit ni trop tôt, ni trop tard et qui, grâce à notre situation climatique, démontre un bon équilibre entre alcool et acidité ; il caractérise bien la diversité de nos terroirs.

Sa chair est croquante, juteuse, ce qui en fait un raisin insurpassable pour les cures , parce que l’on s’en lasse jamais.

Au nez, il révèle avec délicatesse, des arômes floraux (fleur de tilleul), fruités (notes citronnées ou exotiques) et minéraux (pierre à fusil). C’est un vin fin, frais et gouleyant.

Malgré ses bonnes notes, les surfaces plantées en Fendant sont en déclin. Depuis 1990 à nos jours, la surface a passé de 1850 ha à 1070 ha, soit une baisse de plus de 40%. Perdra-t-il un jour ses lettres de noblesse au profit de spécialités plus flatteuses ou deviendra-t-il, à son tour, une spécialité la moins rare.
 
Mais, en fait, d’où vient l’origine du chasselas, fendant, cultivé en Allemagne sous le nom de gutedel ? Il aurait été porté sur les fonds baptismaux, selon les circonstances et les pays d’origine, par un sultan, un roi, un abbé et des militaires.





Selon certains auteurs, il était cultivé à Constantinople et était très apprécié par les eunuques dans les harems du sultan comme raisin de table ; selon une légende très répandue, le roi François 1er aurait prélevé des sarments dans le Midi de la France et planté la « treille du roi » dans le parc de Fontainebleau.
Selon d’autres chroniqueurs, en 1142, l’évêque de Lausanne fit appel aux cisterciens et chartreux pour défricher les pentes abruptes et rocailleuses en Dézaley ; ainsi naquirent le Clos des Abbayes, le Clos des Moines et le Clos des Faverges. Cette transformation des coteaux du Léman dura environ un siècle et on peut affirmer que le cépage chasselas y fut introduit à cette époque. Notre chercheur et biologiste José Vouillamoz le cite présent en 1302 à Lausanne. Pour notre pays, le chasselas a bien une origine lémanique.
 
L’arrivée en Valais du fendant date du milieu du 19ème siècle. En 1850, lors de la guerre du Sonderbund, sous l’influence des militaires vaudois et neuchâtelois, le chasselas gagne les coteaux valaisans. On dit qu’il s’émancipe. Dès lors, il s’appelle fendant. Ce nom provient du fait que la baie de certains chasselas,  pressée entre le pouce et l’index,  se fend. Il s’agit donc d’un chasselas fendant par opposition au chasselas qui, sous la même pression, laisse gicler sa pulpe, le chasselas giclet.
 
La Coupe chasselas a disparu après 14 éditions mais va revivre dès cette année sous le nom de « Mondial du Chasselas –fendant –gutedel » grâce à l’Association pour la promotion du chasselas à Aigle. Les résultats seront proclamés le 6 juillet au Château d’Aigle. Plus de 500 vins provenant de Suisse, d’Allemagne, d’Alsace, de Savoie, du Canada et des USA seront en lice.



Terminons notre hommage à ce cépage plus actuel que jamais, d’une surprenante modernité et d’une remarquable polyvalence, par quelques citations :
 
« C’est un sceau valaisan ».  Maurice Chappaz
« Le Valais s’est fendu en deux pour recevoir routes, lignes de chemins de fer
   et tout grand ! le Fendant.   Albert Mathier

« Le fendant c’est la franchise »  Dr Henry Wuilloud.
« C’est plutôt un personnage gracieux et élégant qu’un bodyguard musclé »
   Paul Baumann, oenologue.




Quels mots maintenant sur nos rencontres vineuses de l’an passé.

  • Une histoire de famille, en février 2011, a réuni 31 participants. Une idylle entre M. Cabernet Franc et Mme Sauvignon Blanc donne naissance au petit Cabernet Sauvignon.
  • Entre tradition et modernité, en avril 2011, avec 30 participants. Comment et pourquoi de nouveaux cépages par J-L. Spring, chercheur à l’Agroscope Changins.
  • Assemblée générale en mai à Planige avec 46 participants. Saveurs espagnoles et paella royale étaient a rendez-vous.
  • Voyage en Slovénie en août 2011- 40 participants. Quelle belle découverte de la vallée de la Vipava au bassin de la Drave !
  • La Suisse viticole inédite en octobre 2011 avec 33 participants. Un curieux voyage parmi des cépages peu connus chez nous.


02.06.2012/FAV

 


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